Une sortie à Londres [PV Kiyo]

Akiro Wheeler s'était rendu à Londres, tôt dans la matinée, pour rendre visite à son père. Ce dernier, travaillant au ministère de la justice magique, était sur une affaire très importante et n'était pas rentré depuis déjà 3 jours. Il avait demandé à son fils de lui ramener quelque chose dont il avait besoin et qu'il avait complètement oublié de prendre avec lui en partant au travail 3 jours plus tôt. L'apprenti sorcier avait tout naturellement accepté, et de toute façon, il était très inquiet au sujet de son paternel. Depuis qu'il avait perdu sa mère deux ans plus tôt, il était devenu très sensible sur ce genre de sujets même s'il n'avait pas l'habitude de le montrer. Akiro était donc parti de Greenwich tôt le matin. Il avait prit un train, et était arrivé à Londres un peu plus tard.

Avant cela, il avait laissé Cassiopée prendre son envol et tracer son chemin pour le reste de la journée. Il n'aimait pas la laisser seule dans sa cage, surtout quand il n'était pas là. Et puis de toute façon, elle savait comment rentrer à la maison, alors le jeune homme ne se faisait pas trop de soucis. Il avait laissé la fenêtre entr'ouverte, avant de partir en vitesse pour ne pas louper son train. Il se souvient avoir courut comme un dératé, et était arrivé pile à l'heure, essoufflé. Ah qu'il était déçu de ne pas savoir maîtriser le transplanage. C'était quelque chose que l'on apprenait en 6ème année, or notre protagoniste entrerai en 6ème année cette année là. Au moins il l'apprendrai c'est déjà ça. Le trajet n'était pas long : 45 minutes à tout casser. Ce n'était pas vraiment loin quand on y pense. Au contraire c'était même très près.

Bref, Akiro put, après 45 minutes à regarder le paysage défiler, poser le pied sur le sol de Londres. Il sortit de la gare et put constater avec bonheur que pour une fois, le ciel était bleu, sans aucun nuage à l'horizon. Le soleil brillait et même s'il ne faisait pas une chaleur de plomb, il faisait quand même bien chaud. Sa chemise blanche était légère, encore heureux et même s'il n'avait pas de casquette ou autre chapeau, cela ne le dérangeait pas. Il se mêla à la foule de moldu qui était déjà dans la rue et déambula jusqu'au ministère. Arrivé devant la vielle cabine téléphonique qui servait d'entrée pour les invités, il entra et composa le code 6-2-4-4-2 comme lui avait dit son père un jour. La cabine s'enfonça dans le sol et descendit, jusqu'à atteindre l'atrium. Le jeune homme se rendit au niveau 2 du ministère de la magie, soit le département de la justice magique, et pénétra finalement dans le bureau des Aurors. Son père était là, avachi sur son bureau, à moitié en train de dormir. Il leva la tête en voyant son fils arriver et lui sourit en lançant gaiement un « Bonjour ! ». Akiro s'approcha et posa ce que Elliot lui avait demandé sur le comptoir et lui souris en retour, de son sourire confiant et déconneur habituel.

Akiro ; « Tu travailles trop tu sais ! »

Elliot ; « Haha, ouiiii ne me réprimande paaaas … Je suis suis la trace d'un mage noir et je ne peux pas me permettre de faire trop de pauses … Surtout que celui là est très dangereux, il faut donc l'arrêter au plus vite. »

Akiro ; « Je maintiens que tu travailles trop … enfin bon tu n'as pas trop le choix. »

Elliot ; « Ha ! Alors profites pour moi de tes vacances et va un peu sortir dans Londres, ça fait longtemps que tu ne t'y es pas baladé ! »

Le père et son fils entamèrent une petite discussion comme ils n'en avaient que rarement. Après avoir passés un peu de temps ensembles, Akiro s'en alla le cœur un peu plus léger. Et maintenant que pouvait-il faire ? Il pouvait très bien attendre le prochain train et repartir chez lui. Il regarda l'heure depuis Big Ben : 11h30. Il était encore tôt, alors pourquoi ne pas en profiter un peu, comme le lui avait conseillé son père ? Ce n'était pas une si mauvaise idée après tout. Et ce fut ainsi que le jeune homme se retrouva à déambuler dans les rues de Londres.

Les moldus commençaient à sortir un peu tous de chez eux, petits et grands, pour aller s'amuser. Akiro les regardait, les observait plutôt. Il regardait comment ils fonctionnaient, leurs occupations, leurs moyens de transports ou de communication … Les moldus, il en connaissait déjà un rayon dessus, mais cependant, il était quand même avisé de les observer de temps en temps. Le sorcier marcha sans destination fixe. Il passa devant de nombreuses boutiques où il s'arrêta pour regarder un peu ce qu'il y avait en rayon, comme des livres de fiction. Il en profita pour jeter un coup d'oeil aux livres que son grand-père maternel écrivait et se surprit à réprimer quelques sourires de fierté en sachant cela. Les gens auraient fait une drôle de tête s'ils savaient qu'il était son petit-fils. Il acheta d'ailleurs un de ses ouvrages qu'il n'avait pas encore avec l'argent moldu qu'il mettait de côté depuis quelques temps déjà. Il porta la pochette dans lequel le livre était à deux doigts, et la passa par dessus son épaule en se remettant à marcher. Soudain, une ombre descendit du ciel en direction d'Akiro qui leva la tête. Cassiopée se dirigeait vers lui en piquet, et avant qu'il ne puisse réagir, elle atterrit … sur sa tête.

Akiro ; « Ah ! Cassiopée qu'est-ce que tu fiches ici ?! Descend de ma tête bon sang ! »

Les passants qui prêtaient attention au jeune homme, se demandait si ce dernier n'était pas un malade mental qui venait de s'échapper de l'asile. En effet, il bataillait avec Cassiopée qui, pour s'amuser, tournait autour de sa tête, avant de se poser sur une de ses épaules et repartir lui tourner autour. La chouette blanche continuait ce qui énervait profondément son maître. Cependant le jeune homme, dans son état de lutte contre l'animal, ne fit pas attention aux alentours et percuta quelqu'un de dos. Il tomba à la renverse avec sa victime involontaire et Cassiopée alla se percher sur le toit le plus proche. Akiro se redressa en gémissant douloureusement et balança un regard noir à sa chouette. Il se releva prestement et tendit la main à la personne qu'il venait de bousculer.

Akiro ; « Pardon ! Je n'ai pas voulu vous bousculer ... »

Akiro regarda sa victime involontaire, tout en l'aidant à se relever. Mais il n'eut pas le temps de la voir un peu plus en détail, car la seconde après l'avoir relevée, un animal, un oiseau, lui fonça dessus. Il commença à lui donner des coups de becs, bien plus violent que ceux que Cassiopée lui donnait habituellement. Décidément, il n'avait jamais de chance avec les oiseaux … et pourtant, il possédait bien un patronus en forme de colombe, aussi illogique cela soit-il. La chouette blanche, qui était jusqu'à présent perchée en haut des habitations, piqua en flèche dans la direction de son maître et de l’agresseur de ce dernier. Mais avant qu'elle ne puisse les atteindre, la jeune inconnue récupéra le volatile agité, ce dernier étant à présent immobilisé. Le sorcier grimaça légèrement de douleur, mais sourit en rigolant à Cassiopée, lui assurant qu'il allait bien. La chouette blanche se posa sur son épaules, frottant légèrement son plumage contre le visage légèrement meurtrie de son maître. Maintenant qu'il n'y avait plus de moldus aux alentours, elle pouvait se montrer librement, sans que cela ne paraisse bizarre.

Le jeune homme fit coulisser son regard en direction de l'oiseau qui l'avait agressé. Son plumage était rouge, un beau rouge écarlate scintillant presque au soleil qui avait décidé de pointer le bout de son nez aujourd'hui. C'était un vraiment bel oiseau, qui ne semblait pas très … commun à vrai dire. Non pas très commun en effet, car il s'agissait là d'un phœnix, un animal très rare et surtout … magique. Cela signifiait donc que l'inconnue était une sorcière, quel que soit son âge. Elle avait de la chance, pensa Akiro, d'avoir pour compagnon un oiseau si rare. Mais ne vous méprenez pas, pour rien au monde, le jeune homme n'échangerait sa chouette ! Elle est bien trop précieuse pour cela, il s'agit d'une véritable amie qui l'a vu grandir depuis ses 10 ans. Autant vous dire que presque 6 ans de connaissance, ce n'est pas rien. Bref. Akiro ne vit pas la légère expression de surprise sur son propre visage, qui traduisait qu'il ne s'attendait pas à voir une sorcière en plein rue comme ça, au beau milieu de Londres avec un phœnix enragé. Il s'en aperçu quand Cassiopée lui donna un petit coup d'aile pour le faire revenir parmi les gens sur Terre, et donc de le faire descendre de son petit nuage passager. La demoiselle s'excusa auprès de lui, pour toute la pagaille qu'avait causé son oiseau. Le sorcier rit légèrement, comme à son habitude et sourit, avant de prendre la parole à son tour, enthousiaste et déconneur comme il l'était tous les jours.

Akiro ; « Ce n'est pas grave ! Je vais bien, et puis c'est à cause de moi et de ma chouette si tout à commencer. En tout cas je ne m'attendais pas à croiser une sorcière et son phœnix comme ça, en pleine rue ! Comme quoi, le monde est petit ! »

Cassiopée regarda le phœnix avec méfiance, restant près de son maître au cas où le volatile rappliquerai pour donner une seconde série de coups de becs douloureux. Akiro quand à lui, posa à présent son regard sur l'inconnue qu'il avait bousculée quelques instants plus tôt. Elle était jolie et avait de longs, très longs cheveux noirs. Ses yeux étaient bleus, et elle éveillait en notre protagoniste, un certain sentiment de déjà vu. Elle avait à priori 16 ans, et devait encore être à l'école, et si il ne se trompait pas -ce qui semblait peu probable en constatant une telle situation-, devait étudier dans un établissement magique tel que Poudlard. Ah oui tiens, ne l'avait-il pas déjà vu, ou même aperçue à Poudlard cette fille. Maintenant qu'il y pensait, oui, il devait la connaître de vue … mais d'où ? Et là, il eut le déclic, et l'ampoule de l'intelligence s'alluma. Ça y est, il se souvenait ! Et une fois de plus, ne le cacha pas, avec un petit air de surprise sur le visage.

Akiro ; « Mais … tu appartiens à la maison Gryffondor non ? Je t'ai déjà croisée dans les couloirs ! »

A cette constatation, un sourire illumina son visage, le même sourire qu'il adoptait au quotidien. C'était ce sourire sûr de lui et déconneur dont il aurait été étrange qu'il ait disparut du dictionnaire des expressions du jeune homme. Content de se souvenir, et très sûr de lui sur ce coup, il ne tarda pas à poursuivre ses dires :

Akiro ; « Je ne sait pas si tu me connais, mais je me présente quand même ! Je m'appelle Akiro Wheeler, et la chouette sur mon épaule qui cherche tout le temps à me provoquer, c'est Cassiopée ! Enchanté ! »

A cette dernière remarque, Cassiopée lui donna un petit coup d'aile dans le visage, en plein dans ses bleus qui commençaient à naître. Il retint un gémissement et préféra plutôt rire que de montrer sa douleur. Eh oui que voulez-vous il est comme ça, il n'aime pas montrer quand il a mal ou qu'il ne se sent pas bien. Or cette fois-ci ce n'était qu'une petite douleur, rien de bien méchant, et il fallait dire qu'il y était habitué avec Cassiopée qui l’agressait tous les matins pour qu'il se réveille. Il planta ensuite ses yeux améthyste dans le regard de la jeune fille, son sourire toujours collé sur son visage.